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法语疑问句
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【法语阅读】黑人在法国的状况
来源：&&&&&&您是第位阅读者&&&&&&发布时间： 16:09:49
Patrick Loz&s, pr&sident du Conseil repr&sentatif des associations noires de France.
Si les succ&s ne manquent pas, la classe moyenne noire reste difficile & cerner, car elle est diss&min&e, sans repr&sentants.
Depuis l'&lection de Barack Obama, les associations noires fran&aises r&clament de la visibilit& et des postes prestigieux. Mais existe-t-il en France, l'&quivalent de la classe moyenne noire qui a soutenu depuis des ann&es, l'ascension de candidats et de cadres afro-am&ricains ? Pas encore. Car l'histoire des Noirs de France en m&tropole, recoupe celle de l'immigration r&cente. Ils seraient &cinq millions& assurent certaines associations toutes pr&tes & enr&ler la moindre peau bronz&e pour peser en politique. &Un chiffre farfelu&, r&pond la d&mographe Mich&le Tribalat. Les estimations les plus fiables reposent sur un sondage du CSA de 2007 et font &tat de 1,7 million de personnes de plus de 18 ans, antillais inclus. Au maximum, si l'on int&gre les plus jeunes, ils repr&senteraient 4 % de la population fran&aise. Et une petite classe moyenne &mergente. Car l'essentiel des Africains sont arriv&s en France apr&s 1976, rappellent Stephen Smith et G&raldine Faes dans leur ouvrage Noirs et Fran&ais ! (&ditions du Panama). D'abord des travailleurs isol&s, qui n'avaient pas besoin de visas. Suivis par leurs familles. Puis un flux croissant de ressortissants de pays en guerre. Dans les ann&es 1990, la soci&t& fran&aise red&couvre ses nouveaux Noirs. Ils ne sont plus l'&lite issue des colonies, ces po&tes ministres comme Aim& C&saire et L&opold S&dar Senghor. Ils forment d&sormais une classe composite.
Des anciens &tudiants africains
Avec d'un c&t& des &tudiants africains qui ont choisi de rester, devant les d&boires du continent noir. En France, ils ont perdu en prestige ce qu'ils ont gagn& en stabilit&. Souvent d&class&s socialement, comme Amadou Soumar&, &uvrant comme taxi apr&s un master d'informatique, mais l'ambition intacte, ils ont &lev& leurs enfants avec &la volont&, pas seulement le r&ve, qu'ils r&ussissent& . L'a&n& est centralien, son fr&re est &galement ing&nieur et la cadette poursuit un doctorat de droit. &Lorsqu'ils &taient petits, nous vivions au Gros Saule, & Aulnay-sous-Bois. J'ai compris qu'en restant dans cet environnement difficile, nos enfants nous &chapperaient.& La famille d&m&nage en tr&s grande banlieue & Mitry-Claye, &avec que des petits vieux autour&. Une strat&gie d'&vitement qu'ont suivie beaucoup de ces universitaires africains, lorsque les vagues d'immigration suivante ont form& des bataillons de nouveaux prol&taires. Milos, ha&tien, a quitt& &Evry pour Levallois, &parce que mes enfants se prenaient pour des Noirs du Bronx&, r&sume-t-il. &Pour &tre accept&s par leurs copains, ils &taient nuls en classe, ils jouaient un r&le.& Aujourd'hui, sa fille est & HEC, son fils travaille dans le marketing d'un op&rateur t&l&phonique, et lui sent que sa vie de professeur, interrompue lors de son arriv&e en France, va enfin s'&panouir. &Ils sont taill&s pour la soci&t& fran&aise&, s'enorgueillit ce p&re, qui, lui, vit branch& sur RFI, accroch& aux nouvelles du pays. Tandis que ses enfants ont form& des couples avec des Fran&ais.
Olivier Bouchez, pharmacien, a lui grandi dans une cit& & La Courneuve. &A mesure que des familles africaines s'installaient, cet Antillais s'est senti somm& de choisir entre les Blancs et les Noirs. &Avec les ann&es, j'ai compris que je serai noir de toute fa&on aux yeux des Blancs.& La recherche d'un logement dans le XVe arrondissement de Paris s'est av&r&e &prouvante, &je voyais la d&ception lorsque les agences d&couvraient mon visage&. Il a fini par s'installer... en banlieue. Comme lui, des copains noirs affichant de bons salaires ont essuy& les m&mes vexations. SOS-Racisme a r&cemment conduit plusieurs proc&s contre des agences qui codaient les clients pour &viter les Noirs, & la demande de certains propri&taires. Car, malgr& Harry Roselmack, star de TF1, la nouvelle classe moyenne noire n'a pas encore &merg& dans l'imaginaire.
La r&ussite n'&teint pas les discriminations
&Il p&se sur nous un soup&on de l&gitimit& permanent et inconscient&, raconte Patrice Schoendorff, m&tis de Camerounais et de Fran&ais. Un temps chef d'un service de psychiatrie dans le Rh&ne, &je sentais la r&sistance dans mon &quipe&. Partout, il lui fallait &&tre meilleur que les autres, comme si j'avais usurp& ma place&. &&Etre noir est une complication&, r&sume Idriss, dipl&m& de gestion, cantonn& dans un r&le de gardien de foyer, jusqu'& d&crocher finalement, des ann&es apr&s sa sortie de la facult&, un poste & sa mesure. Karine, qui vient d'achever une formation d'intelligence strat&gique & l'Iris, met &syst&matiquement sa photo sur les CV, pour &viter de vivre un camouflet juste avant l'entretien&. &Pour autant, je ne peux pas dire que j'ai souffert de discrimination. Juste de pr&jug&s.& Comme elle, l'avocat Bernard Solitude, a senti les regards se poser sur sa peau. &Et l'on finit toujours par se demander si ce n'est pas un motif de refus, sans jamais savoir.& Maintenant qu'il est dans la place, &tout se passe bien, mais il faut toujours faire mieux que les autres&.
Tous ces nouveaux cadres relatent les conseils des parents, &&tre irr&prochable, &tre bien habill&&, les mots reviennent comme un code de r&ussite. &Depuis tout petit, mon p&re m'a expliqu& qu'un Noir devait aller v&tu comme un pape&, raconte Olivier, un Franco-&Ethiopien. Financier & la Banque mondiale, il commence juste & &rel&cher&. Mais lorsqu'apr&s un jogging, il est venu chercher sa fille au lyc&e Henri-IV avec une veste & capuche, il a senti sur lui, la r&probation des m&res !
Car l'image des Noirs en France oscille entre le &black is beautiful& de la mode, la mont&e en puissance d'une g&n&ration dipl&m&e et la figure d'un d&linquant noir, qui a fait irruption sur les &crans, chroniquement, habill& d'une veste & capuche ! Au &bon Noir& des ann&es 1920, & l'&tudiant au fran&ais raffin& s'est brutalement substitu&e l'image du nouveau migrant, venu des r&gions rurales du fleuve S&n&gal. Maliens, Mauritaniens, S&n&galais fuyant la disette, souvent analphab&tes. En France, ils ont conserv& des foyers dimensionn&s pour l'Afrique. Cet afflux de Subsahariens s'est concentr& en Ile-de-France. Certains quartiers, et notamment dans la capitale ont connu une vague noire, comme le montre Mich&le Tribalat dans son enqu&te sur le voisinage & Paris. Et ces arriv&es massives ont frapp& les esprits et les m&dias. Lors des &meutes de 2005, le sociologue Hugues Lagrange avait montr& une corr&lation entre les villes o& la jeunesse &tait particuli&rement nombreuse et les familles les plus larges, pour la plupart africaines. Au flux, s'est ajout&e la concentration. Les enfants de famille africaine vivent dans un univers moins m&lang& que les g&n&rations pr&c&dentes d'immigr&s.
Des entrepreneurs venus des quartiers
La classe moyenne reste, pour eux, un univers &loign&. Qu'il faut gagner. Depuis les cit&s, des d&brouillards ont &merg&, en lan&ant des marques aujourd'hui fameuses, comme M.Dia. Son fondateur Mohammed Dia, de Sarcelles, a cr&& sa ligne de streetwear en 1998. Malamine Kon&, ancien berger au Mali, arriv& & 10 ans & Saint-Denis, a lui imagin& Airness, avec un immense succ&s. Une fois riches, beaucoup ont d& d&m&nager, car la notori&t& attire autant de lumi&res que d'ennuis dans les quartiers. Mais ces nouvelles g&n&rations urbaines m&tiss&es et sp&cialement les Noirs sont comme aux &Etats-Unis, des trend setters, des faiseurs de tendance, en mati&re de culture urbaine, selon les derni&res &tudes r&v&l&es lors d'un colloque organis& par la cha&ne de t&l&vision Trace. &Les fils d'Africains sont plus dynamiques que les Antillais&, estime Fran&ois, n& en m&tropole de m&re martiniquaise. &Nous attendons trop souvent une place r&serv&e dans la fonction publique.& Comme leurs parents, sp&cialement embauch&s dans les &les pour pallier le manque de fonctionnaires dans les ann&es 1970. Depuis, les Antillais sont rest&s nombreux dans l'administration, avec des fili&res & l'h&pital, La Poste, les prisons... &mais sans acc&der & la classe moyenne&, regrette-t-on au secr&tariat & l'Outre-Mer, o& l'on &voque plut&t des cols blancs pr&caris&s. Mais l'universit& rebat les cartes. Doucement. Avec une mobilit& sociale ralentie pour tous.
Si les succ&s ne manquent pas, la classe moyenne noire reste difficile & cerner, car elle est diss&min&e, sans repr&sentants. Beaucoup ne r&clament d'ailleurs que l'invisibilit& et seraient bless&s d'&tre class&s. Mais le d&sir d'&tre vus et reconnus comme noirs grandit, & mesure que l'imaginaire afro-am&ricain traverse l'Atlantique. De nombreux enfants d'Africains se prennent maintenant pour des fils d'esclaves qu'ils n'ont jamais &t&. Les ultra-marins ont eux, repris leur lutte pour que l'abolition de l'esclavage n'&teigne pas la honte. En quelques ann&es, le M&tis, qui incarnait le mod&le fran&ais et ses mariages mixtes que l'on opposait & la &s&gr&gation raciale am&ricaine&, s'est effac& au profit du Noir. Le Conseil repr&sentatif des associations noires (Cran) fond& en 2005, a tent& de faire exister un &nouvel homme noir&. Mais l'organisation est en voie d'&clatement, sa l&gitimit& contest&e de toute part, comme si la couleur de peau, ne suffisait pas & forger un r&ve unique.
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